(LVO) : Les groupes de jeunes qui sont à l’origine du soulèvement anti-Moubarak ont formé une coalition, assurant dimanche qu’ils n’allaient pas lever leur occupation de la place Tahrir au Caire tant que leurs exigences ne seront pas satisfaites à savoir la démission du président égyptien, la levée de l’état d’urgence et la création d’un nouveau gouvernement.
Le communiqué a été lu par Ziad al-Oulaimi au cours d’une conférence de presse. Il est l’un des six dirigeants de la coalition qui a été constituée le 24 janvier, la veille des premières manifestations.
La coalition regroupe des représentants du Mouvement du 6 avril, du Groupe pour la justice et la liberté, de la «Campagne du porte-à-porte», de la «Campagne populaire de soutien à El-Baradei», des jeunes des Frères musulmans et du Front démocratique.
Elle réclame la levée immédiate de l’état d’urgence, la dissolution du Parlement, la formation d’un gouvernement d’union nationale pour assurer une transition pacifique du pouvoir et organiser une réforme constitutionnelle.
Dans un communiqué, «la Direction unifiée des jeunes révolutionnaires en colère» a promis que les manifestants ne quitterons pas les lieux qu’ils occupent depuis le 28 janvier, tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites, la première d’entre elles étant «la démission de Moubarak».
Ils exigent que l’armée protège les manifestants contre «la violence des gangs de criminels appartenant au régime corrompu de Moubarak» et que l’approvisionnement en vivres et médicaments des manifestants sur la place Tahrir soit assuré.
Ils demandent également la libération de tous leurs camarades détenus, dont «notre collègue Wael Ghonim» arrêté fin janvier.
Wael Ghonim, cadre de Google, a été porté disparu, et le groupe internet américain a lancé mardi un appel pour essayer de le retrouver. M. Ghonim est chef du marketing de Google au Moyen-Orient et en Afrique, selon sa page sur le réseau social pour professionnels LinkedIn.
M. al-Oulaimi a estimé que 500 personnes étaient détenues.
Un autre membre du comité, Islam Loutfi, a souligné que les protestataires n’étaient pas à l’origine des difficultés récentes de la population, accusant le gouvernement d’avoir fait fermer des activités économiques vitales afin de retourner la population contre les manifestants.
«Ce n’est pas la révolution qui a mis en place un couvre-feu, ordonné aux banques de fermer, ni cessé le transport de produits alimentaires entre les provinces», a-t-il déclaré.
Les jeunes gens ont rejeté les rumeurs selon lesquelles un groupe représentant les jeunes aurait rencontré le vice-président Omar Souleimane, qui a dialogué dimanche avec certains groupes d’opposition, dont les Frères musulmans.
Ahmed Maher, membre de la coalition a déclaré que «Quiconque négocie actuellement avec M. Souleimane ne représente pas les jeunes présents sur la place» Tahrir.
DRIS pour LVO – stcom.net