Crime barbare : Plus de 90 civils ont été tués, vendredi, dans l’ouest du pays, par un bombardement des avions de la coalition. Il ne s’agit nullement de bavures ou de dommages collatéraux, mais d’une action barbare mûrement réfléchie de la coalition, liée à une vendetta pour faire payer la population civile afghane des lourdes pertes enregistrées dans les rangs de l’OTAN, placée sous le haut commandement US qui viennent de prendre conscience de l’issue d’une guerre qui tourne à l’avantage des résistants Afghans résolument opposé à toute présence étrangère et à éradiquer le terrorisme étranger
Il coupe l’oreille de l’homme qu’il vient de tuer en guise de trophée :
Qui sont les barbares en Afghanistan ?
La mort au combat en Afghanistan de dix soldats Français a suscité, dit-on, une vive émotion en France. Si personnellement, je comprends la peine des familles de ces militaires, qui n’ont pas d’autre choix que pleurer leurs proches disparus, je ne comprends pas par contre ce que fabrique l’armée française dans ce pays. M. Sarkozy a bien entendu une explication : « Nous sommes avec les Afghans pour ne pas les laisser seuls face à la barbarie ».
Cette barbarie dont ont été victimes les militaires Français n’est d’ailleurs pas tant l’œuvre des Afghans que de terroristes étrangers car, nous apprend Paul Guéant, » la majorité des assaillants n’étaient pas afghans « . (Comme chacun le sait, Guéant est lui un citoyen Afghan).
Peut-être Guéant voulait-il parler des « tirs amis » qui auraient frappé la patrouille française ainsi que le rapportaient les premiers témoignages de soldats eux-mêmes »?
Certes non et d’ailleurs les témoignages sur ces fameux « tirs amis » a été balayé par les services de propagande de la France et de l’OTAN. Car les barbares ne peuvent être ni ces soldats Canadiens meurtriers de deux enfants, ni ces pilotes d’avions États-uniens qui viennent de massacrer plus de 90 personnes innocentes.
Si les USA et leurs alliés cherchent une raison à l’hostilité croissante de la population afghane à leur égard et à celui du gouvernement afghan à leur solde, ils devraient se dire qu’il n’y a pas qu’une raison mais des milliers, soit les milliers de civils qu’ils ont massacrés dans leurs maisons, lors de fêtes, etc. Sans parler des destructions de toutes sortes, mais il est vrai que pour les Occidentaux, seule la destruction des Bouddhas de Bamiyan par les Talibans avait une quelconque importance.
Je vous propose d’ailleurs un article qui permet de se faire une idée sur la manière dont des militaires peuvent prendre à coeur leur mission civilisatrice, l’histoire d’un Afghan assassiné parce qu’il avait un téléphone portable (tous les terroristes en ont un, c’est bien connu) et dont le cadavre est mutilé par son meurtrier coupe une oreille du cadavre : il aura au moins son trophée à défaut d’obtenir une médaille.
Un Béret Vert affirme que son chef a tué et mutilé un Afghan
Par Estes Thompson, Associated press, 12 août 2008, traduit de l’anglais par Djazaïri
Fort Bragg, Caroline du Nord – Le chef d’un groupe des forces spéciales de l’armée souriait alors qu’il tenait dans sa main l’oreille amputée d’un Afghan qu’il soupçonnait d’être un insurgé et dont il avait laissé le corps dans le désert après l’avoir tué, a témoigné un Béret Vert ce
mardi.
Le témoignage du sergent de 1ère classe Derring a été fait lors d’une audience devant un tribunal militaire concernant son chef de
groupe, le sergent-chef Joseph D. Newell, 38 ans, de Tecumseh dans le Michigan. Newell qui est militaire depuis une vingtaine d’années risque la cour martiale sur l’accusation d’avoir assassiné le 5 mars un civil Afghan.
Derring a déclaré que Newell était retourné à l’endroit où il avait laissé le corps de l’homme et « faisait un mouvement de découpe et je pouvais voir son bras en train de couper, » a déclaré Derring.
Newell est alors revenu vers le véhicule du groupe avec l’oreille de l’homme dans sa main.»« Il agitait l’oreille et il avait un grand sourire,» poursuit Derring.
Lors du contre-interrogatoire par Todd Conormon, l’avocat civil de Newell, Derring a répondu qu’il n’avait pas réellement vu Newell couper
l’oreille de l’homme.
Cette audience article 32, qui devrait durer deux jours, est similaire à un grand jury civil. Elle ne décide pas de la culpabilité mais seulement de l’existence de preuves suffisantes pour traduire en cour martiale Newell, qui était assigné au 3ème groupe des forces spéciales de Fort Bragg. L’armée n’a pas donné de détails sur Newell tels que son âge, son lieu de naissance et son ancienneté dans l’armée.
Derring a précisé que son groupe escortait un convoi d’approvisionnements dans la province de Helmand, quand ils ont vu deux
voitures civiles au loin. Les soldats ont procédé à un tir d’avertissement et sont allés effectuer un contrôle.
Derring, qui est affecté à la mitrailleuse lourde du groupe, explique que Newell a demandé à l’homme, via un interprète, s’il était un insurgé ou s’il avait des engins explosifs artisanaux. Il le questionnait au sujet d’une photo d’arme sur son téléphone mobile.
« Joe lui posait des questions : Où a-t-il eu ce téléphone, posait-il des engins explosifs, était-il un taliban, » avait indiqué Derring lors d’une audition à Fort Bragg, une base militaire près de Fayetteville.
Le président afghan Hamid KarzDerring dit que l’homme répondait par la négative mais que Newell avecn interprète pensait que l’homme était un insurgé parce que les forces talibanes utilisent souvent des téléphones portables pour communiquer et appeler leurs repaires.
Newell a tiré son arme et l’a tué, le laissant dans le désert avant de revenir sur ses pas et de lui couper l’oreille, témoigne Derring. Newell a emporté le corps vers un autre endroit dans le désert, « et du pied, a balancé un peu de sable sur son visage, » poursuit Derring.
Derring a répondu aux questions de Conormon sur les relations tendues entre Newell et d’autres membres du groupe.
Derring a répondu qu’il s’agissait de discussions sur la tactique et d’autres sujets, ajoutant que Newell devait s’affirmer parce qu’il
venait d’arriver dans le groupe.
Derring dit avoir été perturbé par cette exécution dont il a parlé plus tard à un autre sergent. « Il m’a dit en gros qu’il manquait une case au sergent Newell, » déclare Derring.
Newell a parlé plus tard à Derring de cet assassinat et ce dernier avait dit à Newell qu’il ne voulait plus se trouver dans ce genre de situation.
«Il m’a dit, ‘Ne t’inquiète pas, ça n’aura aucune conséquence. » disait-il, ‘Si ça en a, je dirai juste que j’ai été attaqué,’ » a affirmé Derring.