
La réponse d’Obama au discours du Guide suprême
IRIB- La phrase prononcée par le Guide suprême de la Révolution islamique, jeudi dernier, n’est pas prête à être dissipée des mémoires :
« Si Israël se permet de commettre une quelconque bêtise contre l’Iran, les villes de Haïfa et de Tel-Aviv seront réduites en poussière ».
Le Guide suprême entendait ainsi affirmer la volonté inébranlable de l’Iran face à une Amérique dont le président a annoncé à maintes reprises et à travers cette ridicule formule, « toutes les options sont sur la table », son hostilité ouverte envers le peuple iranien. Mais ce même président a jugé bon de répondre au discours du Guide suprême car, après, le Guide iranien a brisé là un tabou, celui d’évoquer une attaque militaire contre Israël. Obama dit :
» Les Iraniens ont une grande civilisation et une histoire extraordinaire et leurs talents sont incroyables. Les Iraniens devront avoir des relations avec la communauté internationale, ils devront produire des emplois (!!!) et développer leur commerce avec tous les pays, y compris, les États-Unis. L’horizon des Iraniens » doit » être ceci et non pas celui de menacer les villes israéliennes de destruction ! «
Eh bien, tout est dit dans ces quelques phrases de M. Obama. L’origine du problème avec l’Iran se trouve dans le système de libre échange. Les Iraniens doivent, et là, c’est un ordre que M. Obama émet, comme s’il était le maître du monde – intégrer le circuit de la finance et du commerce libre échangiste « made in Occident », le même système, qui a causé la faillite de la Grèce, de Chypre, et mis sous le couperet bien d’autres économies européennes, le même système qui tend, à l’heure qu’il est, son piège aux pays du printemps arabe pour les engloutir !
Et M. Obama de poursuivre, en répondant à la remarque du Guide suprême, quand il a refusé de reconnaître au terme « communauté internationale employée, fréquemment par les États-Unis, être une réalité. Obama dit : « La communauté internationale a sanctionné l’Iran, car ses activités nucléaires influent sur tout le monde (NDLR : et celles d’Israël ?), et la cible n’est pas, seulement, Israël, mais une grande partie des gens ». Et M. le Président des États-Unis qui, depuis un mois, ne cesse d’envoyer des messages de sympathie aux Iraniens d’offrir le dialogue à leurs dirigeants, finit ainsi son discours :
» Toutes les options sont sur la table » ….
Et une question se pose : Que doit penser le peuple iranien de toutes ces contradictions ?