Ce 11 mars, les Musulmans du monde entier célèbrent l’avènement à la mission prophétique du grand Messager de l’Islam. Événement lors duquel le Leader de la Révolution islamique a prononcé un discours important.
Pour l’Ayatollah Khamenei, le Saint Prophète de l’islam a été de loin un dirigeant politique et sa prophétie, tout en cherchant à faire valoir les valeurs humaines et à générer des êtres croyants et dotés de valeurs morale, cherchait aussi à poser les fondements d’une société égalitaire et juste, où l’homme se sent heureux. Sa mission a aussi donc bien été politique, fonder un État, et cet aspect lui a valu autant d’aversions et d’hostilités, car l’islam, religion de la justice et d’équité comme étant le générateur d’État, les ennemis ne le tolèrent pas.
Dans une partie de son discours le Leader a dénoncé cette sournoise rhétorique médiatique occidentale qui « cherche à inculquer à l’Iran et aux alliés de l’Iran au sein de la résistance, l’image des parties qui refusent les » offres de paix » et qui » cherche à faire la guerre » :
« Il est faux de dire que la République islamique d’Iran veut la guerre partout. Non et non, l’Iran n’a aucun problème avec les États et les parties qui ne recherchent pas à l’affronter. Le Coran, Livre Saint auquel nous nous référons, a bien défini l’ennemi, et l’ennemi n’est pas celui qui a une religion différente, une conviction différente, mais il est bien celui qui vous refuse vos droits fondamentaux. Le Coran recommande à tout musulman de se défendre, de s’armer pour faire peur aux ennemis (dans un but de dissuasion). Aux ennemis et aux ennemis seuls, des ennemis « actifs », dans le genre de ceux qui souffrent, nous avons fait face à cela tout au début de notre Révolution. L’Iran a été bien tolérant, mais les ennemis n’ont pas tardé à comploter et l’Amérique plus que les autres. Ou pour faire face à ces ennemis, il nous faut deux éléments, tous deux importants : le discernement et la patience qui nous immuniserait définitivement en tous les lieux et situation. Le discernement revient à être subtile et à savoir faire le meilleur et le bon choix. Quant à la patience, elle veut dire la persévérance dans la voie que l’on s’est fixée et choisie. »
Plus loin dans ses propos le Leader de la RI a jouté:
« Ces deux éléments, toute société qui en fait une raison, saura préserver son unité, loin des agissements incessants des ennemis. Les membres d’une telle société se conseilleront, s’entraideront et s’appuieront mutuellement et la chaîne sociale ne se rompra jamais. Eh bien, c’est justement cette continuité et cette cohésion, ce couple patience et discernement qui est la cible de la guerre douce de l’ennemi. Et puis ce « logiciel » a aussi un aspect cognitif qui défigure la réalité qui la fait voir à l’inverse de ce qu’elle est. Et si l’ennemi parvenait à couper cette chaîne d’entraide et d’appui mutuel, il aurait alors toutes les chances du monde de gagner la bataille et pourrait venir à bout de notre détermination et de notre volonté. »
Plus loin le Leader a dénoncé la déformation systématique de la vérité et ces mensonges que les Américains et leurs alliés profèrent « sans honte » et avec « un courage révoltant »:
« Tenez le cas d’un pays comme le Yémen dont le peuple est bombardé à la maison, à l’hôpital, à l’école par un allié des Américains (Arabie saoudite). Un peuple soumis au blocus, privé de vivres et de médicaments, et tout ceci avec le feu vert des États-Unis et à l’heure même où les démocrates étaient au pouvoir. Cette férocité anti-yéménite est certes l’œuvre d’un État arabe, mais les USA y apportent leur bénédiction. De l’autre côté, il y a ce peuple, intelligent et talentueux, qui a su se défendre en concevant des armes ou en s’en procurant, un peuple qui riposte désormais aux plus de six ans de bombardements. Et l’Amérique l’accuse de terrorisme. Pire, l’ONU en fait autant … Voilà un exemple manifeste de l’imposture qui régit le camp d’en face, son langage, sa politique et son comportement. Les États-Unis possèdent eux l’un des plus grands arsenaux militaires du monde qui a même été utilisé. L’Amérique est, de loin, le seul pays au monde à avoir utilisé la bombe atomique. Et c’est cette même Amérique qui crie à la non-prolifération et prétend être contre les ADM, et c’est cette même Amérique qui crie à la non-prolifération et prétend être contre les ADM, et c’est cette même Amérique qui crie à la non-prolifération et prétend être contre les ADM. »
« Une Amérique qui a tué en un seul jour 220 000 personnes en usant de la bombe atomique. Cette Amérique défend bec et ongle un pays coupable d’avoir découpé ses opposants à coup de scie et ce, sous les yeux du monde entier et elle a le culot de se dire défenseur des droits de l’homme. C’est cette Amérique qui a créé Daech et qui l’a même reconnu, et l’aveu est venu aussi bien des démocrates que des républicains. Un Daech qu’elle arme et finance et dont elle se sert pour planter des bases militaires et pour détourner le pétrole qui appartient à la Syrie et l’Amérique fait tout ceci sous prétexte de lutte anti-Daech. »
« Quant à l’Iran et sa politique régionale, cette même Amérique ne cesse de la dénoncer avec colère et rancune alors même que l’Iran n’a aucune présence militaire où que ce soit. Et encore, là où cette présence existe, elle ne dépasse guère le stade de conseil militaire. Y a-t-il des chars, des avions de combat iraniens quelque part ? Cette présence est souvent politique et pas plus ; et pourtant l’Amérique nous accuse de « déstabiliser » le Moyen-Orient, alors que l’Iran ne s’engage jamais nulle part à moins que l’État officiel le lui demande. C’est tout le contraire des Américains qui occupent les pays entiers, quitte à y ériger des bases militaires. Et tout ceci sur le dos des gouvernements légitimes. Quant à l’Irak, c’est la même chose : Il est exigé des Américains de le quitter, car c’est la loi irakienne qui le demande et ce sont les Irakiens qui le veulent. Idem pour la Syrie d’où les États-Unis doivent se retirer », a souligné le Leader de la Révolution islamique.