Irak : l’arrestation du plus gros trafiquant d’armes, pour la Syrie
IRIB- Les autorités irakiennes ont arrêté le plus gros trafiquant d’armes, au profit des rebelles syriens.
Selon le site Chafagh News, l’homme, dont l’identité n’a pas été révélée, a été arrêtée, près des frontière syriennes. Il a, à son actif, l’entretien du plus grand réseau de trafic d’armes, à destination de la Syrie. Les sources irakiennes se sont refusées à davantage de commentaires.
Deux navires amphibies russes se dirigent vers les côtes syriennes
IRIB- Lundi, deux bâtiments de débarquement de chars de la Flotte de la mer Noire, « Nikolaï Filtchenkov » et « Azov » ont mis le cap sur le Bosphore,
informe le ministère de la Défense de Russie. «Conformément au plan, les navires se joindront, dans la Méditerranée, au détachement des bâtiments de guerre de la Flotte de la mer Noire, qui y est déployé et qui est composé du croiseur « Moskova » et du navire de garde « Smetlivy ». Le détachement remplit une mission, dans la zone Est de la Méditerranée», a communiqué le porte-parole du ministère de la Défense. Conformément au même plan, « Nikolaï Filtchenkov » et « Azov » remplaceront les navires de débarquement « Novotcherkassk » et « Saratov », lesquels, au début de décembre, ont quitté la Méditerranée, pour mettre le cap sur la base de la Flotte de la mer Noire, à Sébastopol.
Syrie, le laboratoire d’une «guerre de quatrième génération»?
IRIB- Renverser les régimes, sans intervention militaire directe : voilà le but de la guerre de 4e génération.
Depuis que les Américains se sont enfoncés, dans le bourbier de la guerre, en Afghanistan et en Irak, les stratèges américains ont proposé la théorie de la guerre de quatrième génération, pour réaliser les objectifs des Etats-Unis, dans la région du Moyen-Orient. De ce point de vue, il apparaît que la Syrie est devenue, pour les think-tank américains, un laboratoire, pour tester la possibilité de renverser les régimes, sans qu’il y ait une intervention militaire directe, de la part de l’armée américaine. Les coûts colossaux des opérations militaires d’envergure, le risque aggravé de subir les pertes en vie humaine, sont des raisons, parmi tant d’autres, qui ont amené les stratèges de plusieurs pays à imaginer la possibilité de substituer une nouvelle solution à la guerre et aux conflits armés frontaux. Ce qu’on appelle, depuis quelques années «guerre de quatrième génération» est le fruit de ces enquêtes stratégiques.
Dans ce nouveau modèle de guerre, il ne s’agit plus, pour autant, la domination physique, sur les forces ennemies, mais d’attaquer l’esprit des centres décisionnels, auprès d’un groupe ennemi. Pour réaliser ce but, il faut briser la volonté politique de son adversaire. Dans la logique de la guerre de troisième génération, le but principal est d’envahir le territoire ennemi et de mettre la main sur ses ressources. Mais la guerre de quatrième génération vise le régime politique de l’Etat adversaire et tente de le changer. Dans une guerre de troisième génération, comme celle qui se déclencha entre les Etats-Unis et les Vietnamiens, les habitants du pays attaqué peuvent s’unir, pour défendre leur patrie. Mais dans la théorie de la guerre de quatrième génération, il faut essayer de créer un écart entre le régime adversaire et sa population, afin de préparer le terrain à un changement de régime, à l’intérieur du pays adversaire. Cela dit, le but de ce nouveau type de guerre est de viser la population du pays ennemi. Contrairement à la logique dominante des guerres classiques, dans ce nouveau modèle, il faut, surtout, favoriser la guerre asymétrique, en y impliquant de plus en plus la population civile. Cela passera par l’affaiblissement de l’autorité du régime politique, sur ses citoyens, de sorte que le terrain devienne propice à un face-à-face entre le pouvoir et la population, pour faire éclater l’Etat ennemi de l’intérieur. L’instrumentalisation de l’opposition intérieure et la concertation entre les menaces extérieures et les rivalités intérieures sont des caractéristiques importantes de la guerre de quatrième génération. Ce nouveau type de guerre permet aux grandes puissances d’assurer leurs objectifs, sans qu’il y ait besoin, pour elles, de recourir au levier militaire, car des tactiques politiques, psychiques et médiatiques pourraient servir à faire l’essentiel. Dans ce sens, la crise syrienne semble être un laboratoire de la guerre de quatrième génération. La crise a été déclenchée par des protestations populaires pacifiques, pour demander des réformes et des changements politiques et sociaux. Suite à des interventions et des menaces étrangères, les protestations ont vite dégénéré en violence. Or, le gouvernement du Président Bachar al-Assad s’était engagé à l’application de réformes. Sur le plan international, après de longues années, l’opposition occidentale et arabe au gouvernement du Président Assad a vu, pour la première fois, qu’il serait possible de renverser le régime, en Syrie, sans recourir au levier militaire, en évitant les coûts de la guerre. En revanche, ils ont attisé les divergences internes et ont accordé une vaste soutien diplomatique, financier et militaire aux groupes armés opposés au gouvernement syrien. En permettant aux groupes liés à Al-Qaïda à développer leur présence, en Syrie, ils ont utilisé le terrorisme, pour faire pression sur Damas. Des pays, comme les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, Israël, le Qatar, la Tuquie et l’Arabie saoudite ont formé une alliance non déclarée, pour coordonner leurs aides financières et militaires aux rebelles syriens. Il est intéressant de savoir que les Etats-Unis cherchent, en même temps, à choisir leur futur interlocuteur, parmi les groupes d’opposition au gouvernement actuel de la Syrie. Par exemple, le Département d’Etat américain a intégré le nom du Front Al-Nosra, dans sa liste d’organisations terroristes. Cette décision a été prise, lorsque ce groupe armé s’est opposé à la formation de la Coalition nationale syrienne (opposition), à Doha, la capitale du Qatar, sous l’égide des Etats-Unis. Les ennemis extérieurs du gouvernement du Président Bachar al-Assad sont si sûrs de leur victoire finale sur Damas, qu’ils n’hésitent pas, dès maintenant, à choisir le groupe qui devrait prendre le pouvoir, en Syrie, après la chute du gouvernement actuel. Aussi, lors d’une interview avec la chaîne ABC, le Président américain, Barack Obama, a prétendu que la coalition des opposants au gouvernement de Damas représentait, largement, le peuple syrien. Il a voulu, ainsi, justifier sa décision de reconnaître, officiellement, la Coalition nationale syrienne (opposition). En effet, il s’agit d’un risque très calculé du gouvernement américain, pour accélérer le renversement du régime syrien, d’autant plus que cette décision justifierait des aides militaires des Etats-Unis aux rebelles syriens.
Source : french.irib.ir