De nouvelles archives secrètes sur l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy en 1963 devaient être prochainement rendues publiques. Joe Biden a reporté d’un an leur déclassification.
La déclassification de nouvelles archives secrètes sur l’assassinat à Dallas en 1963 de l’ancien président américain John F. Kennedy va être reportée d’un an, a annoncé vendredi 22 octobre 2021 le président américain Joe Biden.
Les agences ayant proposé que la déclassification de toutes les informations contenues dans les archives soit reportée, je certifie qu’elle le sera jusqu’au 15 décembre 2022
, près de 60 ans après l’assassinat, écrit le président Joe Biden dans un communiqué.
En 2017, sous la présidence de Donald Trump, les Archives nationales des États-Unis avaient déclassifié à trois reprises une série de dossiers.
À cause du Covid-19
La Maison Blanche a expliqué dans son communiqué que les archivistes avaient pris du retard dans l’examen des dossiers en raison de la pandémie de Covid-19 et avaient besoin de temps.
Ce report est nécessaire afin de prévenir toute atteinte à la sécurité militaire, aux opérations du renseignement, au maintien de l’ordre public et à la conduite de relations extérieures
, a souligné Joe Biden.
Il a expliqué que toutes ces considérations apparaissaient comme étant plus importantes que l’intérêt général de voir une déclassification immédiate
.
La commission sur l’assassinat de JFK, connue sous le nom de Commission Warren
du nom de son président Earl Warren, alors président de la Cour Suprême des États-Unis, avait conclu en 1964 que Lee Harvey Oswald, un ancien commando marine qui avait vécu en Union Soviétique, avait agi seul dans l’assassinat du président Kennedy.
Mais dès leur publication, les conclusions de ce rapport avaient créé de nombreuses controverses, le travail de la commission étant critiqué dans des études ultérieures. Une commission du Congrès avait par la suite conclu que JFK avait probablement été assassiné comme conséquences d’un complot
.
Les versions concernant le (ou les) tireur(s) et les desseins éventuels de l’élimination d’un jeune président que certains considèrent comme progressiste et d’autres, au contraire, de pure tradition impérialiste, ne manquent pas. La présomption selon laquelle John F. Kennedy a été abattu, par le lobby de l’armement, alors qu’il s’apprêtait à mettre fin à la guerre du Vietnam, se dispute la vedette à d’autres thèses dont celle d’interdire à Israël de se doter de bombe atomique. Quoi qu’il en soit, toutes les versions ont évidement été qualifiées de théories du complot suivant le concept bien connu de la CIA et largement utilisé aujourd’hui lorsqu’une recherche indépendante dérange.