Monde Arabe: Liban
: Découverte D’Un Reseau D’Espionnage Du Mossad – Importante Rencontre
Nasrallah-Hariri
Deuxième réseau d’espionnage du Mossad découvert
depuis 2006. Rapprochement entre les principaux opposants sur la scène
politique libanaise, Nasrallah, Hariri.
1/11/08, reprises par Al Manar (www.almar.com.lb) et la presse
israélienne, l’armée libanaise a découvert un reseau d’espionnage
travaillant pour le compte des services secrets israéliens du Mossad
depuis les années 80. C’est le deuxième réseau de ce type mis à jour au
Liban en deux ans, le premier réseau avait été identifié en 2006. Le
commandement de l’armée libanaise a lui-même confirmé dans un
communiqué que la direction des renseignements dans la région de la
Bekaa avait arrêté deux individus membres d’une bande d’espionnage et
de terrorisme recrutés par le Mossad israélien.
Les services de renseignements
militaires libanais ont commencé à collecter après la Seconde Guerre du
Liban en 2006 des informations sur le suspect, identifié comme A.J,
inscrit sur une liste de possibles collaborateurs dans le but d’exposer
les agents ayant collaboré avec les services secrets d’Israël,
notamment pendant cette guerre. A.J était connu pour ses relations
politiques, opérait d’ailleurs sous la couverture d’un parti politique
libanais, ce qui lui permettait de se déplacer librement à travers le
Liban et en Syrie,et entretenait également des liens avec différentes
organisations palestiniennes
affirme que le dirigeant du réseau d’espionnage, A.J, et un membre de
sa famille ont été arrêtés et ont avoué collaborer avec le Mossad.
L’arrestation a eu lieu dans un village dans l’Ouest de la vallée de la
Bekaa. L’armée libanaise avait entrepris de surveiller depuis un
certain temps déjà, les faits et gestes de ce suspect, à la fois à
l’intérieur du Liban mais aussi en Syrie où il s’était rendu à
plusieurs reprises. Certains habitants du village où l’arrestation a eu
lieu ont confié à As-Safir que des forces de sécurité ont mené un raid
dans la maison du suspect et confisqué son véhicule qui était équipé
d’une caméra high tech ultra sophistiquée capable de prendre des photos
en rapproché des plaques d’immatriculation et des visages. Selon ces
témoins, l’homme n’avait pas d’emploi particulier et stationnait
parfois son véhicule sur l’autoroute menant de la ville de Chtaura dans
la Bekaa au point de passage frontalier libano syrien de Masnaa et y
photographiait des sites sensibles.
Des sources proches de l’enquête ont
révélé à As-Safir que le suspect N° 1 a été recruté par le Mossad dans
les années 80, et que des documents secrets saisis chez lui ainsi que
du matériel apportait la preuve tangible de ses contacts avec le Mossad
de même qu’ils prouvaient qu’il avait recruté plusieurs agents, des
Palestiniens, pour monter ce réseau d’espionnage. D’autre part le
proche du suspect N° 1 a avoué surveiller les mouvements de certaines
personnalités politiques, de convois et d’avoir observé des sites
particulièrment sensibles dans la vallée de la Bekaa.
Toujours selon As-Safir, le réseau a
été chargé depuis les années 80 de surveiller plusieurs lieux
sécuritaires, dont des avant postes militaires libanais et syriens et
des bases palestiniennes dans la Bekaa et d’établir des cartes
détaillées de ces endroits. Ces dernières années, le réseau s’est
concentré sur la surveillance de positions du Hezbollah, de certains de
ses membres, et de ses convois. Mais le réseau avait aussi pour mission
de surveiller certaines zones sensibles à Damas en Syrie, notamment
dans la zone de Kfar et d’en établir aussi des cartes détaillées.Les
enquêteurs étudient actuellement la possiblité d’un lien entre ce
réseau et l’assassinat du chef militaire du Hezbollah, Imad Moughniyeh,
en Févier 2008 justement à Kfar près de Damas, ainsi que l’assassinat
d’autres personnalités au Liban et en Syrie et sont chargés de définir
exactement comment le principal suspect transferrait ses informations à
l’opérateur du Mossad.
Vendredi, le jour même où l’armée
libanaise démantelait ce réseau, douze avions militaires israéliens ont
survolé, violant pour la nième fois l’espace aérien libanais, le Nord
et le Sud du pays. Six d’entre eux ont survolé la zone où se trouve le
village du suspect, ainsi que d’autres villes plus au Sud. Les six
autres avions ont survolé la côte méditerranéenne en remontant vers le
Nord.
Actualisation 03/11/08
Selon le quotidien libanais Al -Akhbar de ce lundi 03/11/08, l’homme
qui a avoué espionner pour le compte du Mossad s’appelle Ali Jarrah.
Ces dernières années il était chargé de surveiller de près les
responsables du Hezbollah. il a été arrêté en juillet par le Hezbollah,
et a été détenu tout l’été dans un quartier Sud de Beyrouth, Dahia. Le
quotidien précise que Jarrah a été arrêté après des mois de
surveillance par le Hezbollah qui le soupçonnait d’espionnage. Il était
membre de Fatah Intifada, une faction du Fatah soutenue par la Syrie.
Les autorités libanaises ayant publié un avis de recherche dans les
journaux avec sa photo, le Hezbollah l’a remis aux mains des autorités.
Il a avoué avoir été recruté par le Mossad d’abord pour surveiller les
organisations palestiniennes actives au Liban, et plus tard pour
surveiller les principaux dirigeants du Hezbollah. Le proche impliqué
dans cette affaire d’espionnage est son frère Yusef qui a également été
arrêté.
D’autre part, selon le quotidien
libanais Daily Star du 03/11/08, les deux suspects sont des proches du
Libanais Ziad Jarrah l’un des pirates de l’air qui a aidé à détourner
le vol 93 de United Airlines qui s’est écrasé en Pennsylvanie le 11
Septembre 2001 aux US. la famille de Jarrah est de la ville d’Al-Majej
dans la vallée de la Bekaa.
Le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a
rencontré son principal opposant, le chef de la majorité, Saad
al-Hariri, pour la première fois depuis la guerre avec Israel de 2006.
Cette rare rencontre, qui a eu lieu dimanche dernier dans la soirée,
marque une avancée dans les relations majorité opposition au Liban et
aura trés certainement des répercussions favorables sur les élections
parlementaires à venir qui se tiendront en 2009. Le communiqué émis
conjointement note que "il
y a une volonté d’unité nationale et de paix civile et le besoin de
prendre toutes les mesures pour éviter les tensions…et de renforcer
le dialogue et d’éviter les conflits quelque soit les différences
politiques".
La TV du Hezbollah
Al Manar (www.almar.com.lb) a diffusé la rencontre à laquelle ont
également participé des aides des deux côtés. Le communiqué final
précise aussi que Nasrallah et Hariri continueraient "d’être en contact." Le communiqué fait état d’une rencontre " honnête et ouverte" et précise que les deux dirigeants encourageront le dialogue "en prenant des mesures pour calmer la situation dans les médias et dans la rue".
Cette rencontre est perçue comme la plus significative, d’autres
efforts de réconciliation ayant été faits auparavant avec d’autres
dirigeants politiques.
Le communiqué précise également que
Nasrallah et Hariri s’étaient engagés à mettre en application l’accord
de Doha négocié grâce à la médiation du Qatar, qui a appelé à des
discussions pour établir un "dialogue national". Les premières discussions ont eu lieu le mois dernier et les prochaines sont prévues pour le 5 novembre.
Le point d’achoppement le plus sérieux actuellement ce sont les armes
du Hezbollah. Hariri insiste pour que soit discuté un éventuel
désarmement alors que le Hezbollah maintient que comme groupe de
résistance protégeant le Liban, et aussi longtemps qu’une partie du
Liban restera occupé par Israël pas question de désarmer. Le Hezbollah
qui dirige au sein du gouvernement une alliance ayant pouvoir de veto
n’est pas prêt à faire de concession sur ce point. Cependant, le
Hezbollah a exprimé sa volonté de discuter d’une stratégie de défense
qui définirait le rôle de la résistance notamment en lien avec l’armée
libanaise avec laquelle il entretient des liens discrets mais
efficaces.
Information sur le Mossad
Intelligence and Special Tasks – Institut Hebreu du Renseignement et
d’Opérations spéciales ), crée en avril 1951, est responsable de la
collecte de renseignements, d’actions clandestines et de contre
terrorisme. Bien que ses activités visent essentiellement les pays
arabes, il a des agents partout dans le monde et viole allègrement la
souveraineté territoriale des états lors de ses missions d’assassinats.
Ses quartiers généraux se trouvent à Tel Aviv et hébergent plusieurs
départements :
Departement chargé de la collecte d’informations le plus vaste et qui est chargé des opérations d’espionnage
Departement d’action politique et de liaison, qui mène des activités
politiques et entretient des liens avec des services de renseignements
étrangers de pays alliés (dont les services français)
Division spéciale des Opérations (
Metsada) qui organisent les assassinats, les sabotages, et est chargée
des projets para militaires.
Departement LAP ( Lohamah Psichlogit)
responsable de la guerre psychologique, de la propagande et des
opérations de tromperie type opérations sous faux pavillons.
Departement de Recherche responsable des synthèses à partir des renseignements collectés
Departement Technologie responsable du dévelopement des technologies
utilisées dans les opérations du Mossad ( come par exemple les poisons,
les bombes déclanchées à distance et autres "rafinements"…)
Liste des chefs du Mossad
1951-1952 Reuven Shiloah
1952-1963 Issar Har’el
1963-1968 Me’ir Amit
1968-1974 Zvi Zamir
1974-1982 Yitzhak Hofi
1982-1990 Nahum Admoni
1990-1996 Shabtai Shavit
1996-1998 Danny Yatom
1998-2003 Efraim Halevy
2003- Me’ir Dagan. Il a été récemment reconduit dans ses fonctions et
est probablement responsable des derniers assassinats notamment celui
du chef militaire du Hezbollah en Syrie en fevrier 2008, Imad
Moughniyeh.
Attentats du 11 Septembre aux US : la filière Mossad
Dans les coulisses du Mossad à Paris
Mossad-Importante-Rencontre-Nasrallah-Hariri_a1715.html?PHPSESSID=
df6dc980443fb947d5837c63d0216e66