Rapport: Les crimes
israéliens vus par Amnesty International
d’"Israël". Dans une affaire quelconque, même si c’est elle la fautive,
on doit prendre des gants, en parlant de quoi que ce soit. Le souverain
pontife peut être critiqué, mais pas "Israël". Sinon, on pourrait
facilement être accusé d’antisémite ; une accusation brandie pour un
oui ou pour un non. Pire, les tribunaux, surtout en France, sont prêts
à recevoir des plaintes de ce genre à bras ouverts.
Le problème ne se limite pas aux
individus et aux journalistes. Les gouvernements et les organisations
gouvernementales et non gouvernementales, nationales et
internationales, tous se trouvent dans la même situation. Amnesty
International n’y fait pas exception. Justement, dans son rapport de 38
pages, publié aujourd’hui même, lundi 23 février 2009, l’organisation a
détaillé les crimes israéliens commis contre la bande de Gaza et ses
habitants du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009.
pour se montrer équilibré, le rapport parle de roquettes tirées à
partir de la Bande. Tout au long de la guerre, elles n’ont causé que la
mort de trois Israéliens. C’est tout ce que le rapport a pu remarquer
pour incriminer le mouvement du Hamas. Allons voir maintenant que dit
le rapport sur tous ces crimes perpétrés par les Israéliens.
Les crimes de guerre incontestés
Le rapport d’Amnesty International confirme les chiffres déjà
constatés. Les Israéliens ont tué 1300 Palestiniens dont 300 enfants,
100 policiers et des centaines de civils. Les bombardements israéliens
et les attaques ont été « dirigés contres des civils et des bâtiments
civils de façon disproportionnée et aveugle », écrit le rapport.
Amnesty International répertorie
plusieurs cas où des civils sont morts par une « utilisation intensive
de l’artillerie sur des zones densément peuplées, des tirs imprécis ».
« Cela constitue des crimes de guerre », constate le rapport de
l’organisation internationale.
Les enquêteurs d’Amnesty International
ont été informés, sur le terrain, que les Israéliens avaient utilisé
des armes nouvelles et bizarres dont nous avions parlé dans nos
rapports sur cette affreuse guerre, rapports publiés sur ce site du
Centre Palestinien d’Information (CPI).
A titre d’exemple, les Israéliens ont
utilisé des obus à flèches. Ces engins explosent au ras de terre. Des
milliers de petites fléchettes de quelques centimètres en sortent et
font des dégâts dans un rayon de 300 mètres.
A l’instar des médecins palestiniens
et arabes, les enquêteurs de l’organisation Amnesty International ont
constaté différentes blessures suspectes, causées par des armes
suspectes et inconnues.
Parmi les armes suspectes, il y a ces
missiles propulsant des petits cubes en métal. C’était avec un tel
engin qu’a été tuée une « fillette (palestinienne) de 13 ans dans son
lit ». Un autre « garçon (également palestinien) de 13 ans a été tué
sur son vélo. Ainsi que huit écoliers qui attendaient leur bus pour
retourner chez eux ». Une famille palestinienne a aussi été tuée à
l’intérieur de sa maison.
Concrètement, Amnesty International
exhorte l’Organisation des Nations Unies à réagir pour l’ouverture
urgente d’une enquête sur les crimes de guerre et sur les violations
des lois internationales commis dans la bande de Gaza. Elle appelle
également à un « embargo sur les armes et les munitions ».
Finalement, on peut poser une question
simple : Qui pourra pratiquer un tel embargo, au moment où nous savons
que les Etats-Unis sont les premiers fournisseurs d’armes à "Israël" ?
Devons-nous nous attendre à un changement radical de la politique des
deux poids deux mesures ? Il ne faut pas trop rêver ; cependant, c’est
une grande avancée que la vérité soit connue.