Les espions israéliens sont nombreux




Malgré les
progrès scientifiques et technologiques énormes et les satellites qui
détectent n’importe quel mouvement sur terre, l’espion du genre humain
reste l’élément essentiel de tous les services de renseignements.

La méthode la plus dangereuse d’espionnage est aujourd’hui de prendre
la recherche scientifique pour prétexte ou de se cacher derrière
l’adhésion à des associations et organisations internationales. Et ce,
pour prétendre avoir le droit d’étudier la psychologie des peuples et
de s’assurer que les droits de l’homme sont respectés. Ainsi, une ligne
très délicate sépare l’espionnage de l’action publique. Ici, la mission
des espions ne se limite pas au transfert des informations. Mais leur
rôle est aussi de répandre l’impression que dans le monde
d’aujourd’hui, il n’y a plus de secrets et que les services de
renseignements ont des yeux partout et à tous les niveaux.

Nous nous rappelons ici ce qui s’est
passé après la défaite de 1967 quand les services israéliens de
renseignements avaient publié un certain nombre de livres en mobilisant
quelques écrivains et en leur fournissant des histoires autour des
activités des services israéliens de renseignements pour qu’elles
soient formulées de façon à démontrer la suprématie militaire
israélienne et l’hégémonie du Mossad. Ces livres avaient pour objectif
d’influencer l’esprit du lecteur arabe et de lui faire croire que la
suprématie des services israéliens était sans pareille.

Nous nous rappelons également ce qui s’est passé à la
veille de la guerre de juin 1967 quand Israël avait tenté de camoufler
le scandale de l’arrestation de son célèbre espion Ellie Cohen en 1966.
Cet espion, qui portait le nom de Kamel Amin Sabet, avait été jugé et
exécuté et Israël avait alors fait de lui une légende et un symbole du
succès israélien en publiant un certain nombre de livres, dont Notre
homme à Damas. C’est ainsi que les Israéliens avaient réussi à réaliser
leur objectif : les citoyens arabes avaient commencé à craindre la
présence d’un espion pareil dans les lieux et les appareils critiques à
l’intérieur des Etats arabes.

C’est ainsi qu’avant le premier coup de feu lancé dans
la guerre de 1967, les services israéliens avaient malignement fait
passer la rumeur de la présence de troupes israéliennes sur le front
syrien. Et en même temps, les services israéliens avaient la crainte de
voir se propager leurs espions partout, en s’appuyant sur l’histoire
d’Ellie Cohen. Donnant l’impression que les espions israéliens
connaissent tout des secrets des pays arabes, plus que les citoyens
arabes eux-mêmes.

Il y a aussi l’histoire de l’espionne israélienne
Pollande Hamer qui avait été employée en 1948 en Egypte pour
enregistrer toutes les informations concernant les paradoxes politiques
et sociaux de l’époque. Cette histoire peut se répéter facilement.
Pollande n’était qu’une belle blonde qui a exploité sa beauté pour
s’approcher d’un nombre de riches Egyptiens, de grands journalistes et
des diplomates, leur faisant croire qu’elle était une journaliste
française. Pollande Hamer est une des espionnes israéliennes les plus
célèbres et qui a réussi à fournir aux services israéliens les
informations importantes qu’elle a obtenues dans le lit de ses amants !

Les Arabes ne doivent-ils pas avoir l’esprit plus éveillé et prendre plus de précautions ?

Morsi Attalla

publié par al-Ahram hebdo en français

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2008/10/1/opin3.htm

http://www.france-palestine.org/article9853.html

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