domination

Les élites politiques des Etats-Unis, soutenues par les élites médiatiques de cette nation, sont sur la voie d’un désastre pour notre monde.

Avec des politiques qui ne tolèrent aucun compromis, il semble certain que les Etats-Unis poursuivront leur récente série d’interventions mondiales désastreuses, de déstabilisations secrètes et ouvertes et d’ingérences ultra-violentes.

Je prédis que cela ne prendra fin que lorsque la plupart des pays du monde seront dans le chaos.

Je soupçonne fortement que les objectifs gravés dans le marbre, convenus après le 11 septembre, doivent être menés à leur terme. Non pas que la « full spectrum dominance » puisse être atteinte par les États-Unis, mais les objectifs et les orientations fixés après le 11 septembre ne peuvent être réfutés, ni même remis en question. Dans l’esprit des élites, la sécurité absolue et à perpétuité des États-Unis dépend de leur réalisation, quoi qu’il arrive. Ce qui se produira bien sûr, comme à chaque fois que les États-Unis agissent de manière irréfléchie, c’est la poursuite du chaos, de la misère humaine, de la mort et de la destruction. Et cette fois-ci, pire que jamais auparavant.

Je suis convaincu que ceux qui sont au sommet de la structure du pouvoir politique à Washington pensent qu’ils n’ont pas le choix et que leurs mains sont totalement liées par ce qui a été décidé comme étant irrévocablement la politique étrangère des Etats-Unis dans les jours qui ont suivi le 11 septembre. Je suis certain qu’ils pensent qu’ils n’ont aucune autorité pour modifier les protocoles établis à l’époque, pour quelque raison que ce soit, et que la politique de changement de régime DOIT se poursuivre jusqu’à sa conclusion logique.

En dépit des résultats quasi-uniformément désastreux de presque toutes les guerres de changement de régime menées jusqu’à présent, je suis sûr que cela ne constitue pas le moindre obstacle à la poursuite de ces opérations. Et ils en ont effectivement mené plusieurs autres depuis et continuent de le faire.

Les guerres de changement de régime utilisant un arsenal varié d’armes économiques, cybernétiques, psychologiques et subversives progressent quotidiennement contre l’Iran, la Syrie, le Venezuela, Cuba, le Nicaragua, la Russie et la Chine. Sans compter, sans doute, plusieurs autres à des échelles d’activité différentes en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique latine.

Toute croyance selon laquelle l’exposition des mensonges qui ont suivi le changement de régime en Irak disqualifierait la ligne de conduite ou que l’échec des États-Unis à obtenir un changement de régime en Syrie anéantirait les plans des États-Unis était et reste erronée.

L’objectif n’est pas nécessairement de parvenir à la prise de contrôle de nations par des entités amies des États-Unis. Si cela s’avère possible, ce sera évidemment un bonus majeur. Mais nous pouvons voir dans le cas de la Syrie, où les États-Unis et leurs alliés ont lâché des dizaines de milliers de combattants radicaux dans le pays, avec formation, financement, transport et armement, que le résultat final prévu n’était pas la mise en place d’un régime favorable aux États-Unis à la fin de la campagne. Il suffisait que la nation soit considérablement affaiblie. Peut-être seulement comme une première étape pour le coup de balai à une date ultérieure (peut-être beaucoup plus tard)… mais en tout cas ce n’est pas le principal objectif.

Nous pouvons voir ce sous-objectif d’affaiblissement significatif à l’œuvre à plusieurs endroits ces derniers temps. En ce qui concerne le Venezuela, les sanctions et les armes financières sont utilisées depuis des années maintenant. Au moins quarante mille décès leur ont été attribués et la pression exercée sur l’économie vénézuélienne se poursuit sans relâche.

Trump a relancé les sanctions contre l’Iran et ses politiques sont poursuivies par l’administration Biden. Une offre fallacieuse est sur la table concernant la question du développement nucléaire de l’Iran de la part des États-Unis qui prétendent offrir un retour à l’accord nucléaire rompu par Trump, mais Biden pose de nouvelles conditions qu’il sait à l’avance qu’elles ne pourront pas être acceptées par l’Iran. Pendant ce temps, la nation entière est mise à mal, affaiblissant sa cohésion interne et repoussant le peuple Iranien vers la pauvreté et le désespoir.

Les élites américaines, avec l’accord de leurs alliés britanniques et européens, ont les yeux rivés sur plusieurs autres cibles de changement de régime que celles mentionnées ci-dessus. La Syrie doit rester appauvrie et incapable de se reconstruire après une décennie de guerre. Son propre pétrole est siphonné par l’armée américaine et les recettes servent sans aucun doute à financer de nouvelles insurrections dans ce pays ou ailleurs dans la région.

La Libye, qui était l’une des nations les plus stables, les plus séculaires et les plus prospères d’Afrique, a été réduite. Via la campagne de l’OTAN contre elle, elle est maintenant une nation de chaos, faible et toujours plus affaiblie par des conflits internes interminables. Les élites occidentales se fichent éperdument de savoir qui prend le pouvoir, tant que la nation reste faible. Naturellement, un gouvernement fantoche favorable à l’Occident serait le top pour eux, mais tant que la Libye peut rester faible, cela suffit.

L’Irak est dans une situation similaire. Il était autrefois fier de son système de soins de santé et d’éducation gratuit pour tous et sans aucune considération de sexe des patients ou étudiants. Il s’agissait d’un État a majorité laïque fonctionnant selon des principes largement socialistes. Aujourd’hui, il s’agit d’un mélange fragmenté et chaotique de luttes de pouvoir constantes, d’inimitié religieuse et de possibilités d’éruptions violentes, les services n’étant plus que l’ombre de ce qu’ils étaient autrefois.

L’intérêt premier des États-Unis était de voir toutes les grandes nations du Moyen-Orient s’effondrer dans des événements perturbateurs répétés entraînant l’effondrement chaotique de systèmes de gouvernance auparavant assez stables. Un leadership fort, voire autoritaire (comme en Arabie Saoudite) n’est pas un problème pour les élites américaines lorsqu’il est en totale conformité avec les objectifs et les ambitions des États-Unis dans la région. Mais l’anarchie complète, le chaos et une rupture catastrophique de la loi, de l’ordre et des services publics sont activement recherchés ailleurs.

Le Moyen-Orient, qui est déjà le siège de grandes tensions en raison du conflit israélo-palestinien, a atteint des niveaux de fragmentation de plus en plus dangereux ces dernières années, une fragmentation où la pauvreté et le désespoir croissants peuvent donner naissance à des activités criminelles et terroristes toujours plus nombreuses.

Malgré les efforts des élites américaines pour maintenir toutes les nations du Moyen-Orient dans la turbulence (sauf celles qu’elles favorisent), l’attention s’est déplacée dans une certaine mesure vers d’autres cibles. La Russie, qui est une cible depuis au moins 2007 dans sa nouvelle incarnation, et de plus en plus la Chine.

Les efforts visant à semer le chaos dans ces deux nations et à les affaiblir sont en cours et utilisent des moyens divers, dont certains ne sont que des variantes de thèmes réussis du passé.

Les multiples moyens de générer une dislocation significative au sein de ces nations ou de toute nation que les élites américaines souhaitent affaiblir et, si possible, totalement subvertir, comprennent les sanctions mentionnées plus haut (en utilisant toujours des justifications fallacieuses ou à moitié fausses). Ce sont les exemples les plus clairs du mécanisme d’affaiblissement. Leur objectif n’est cependant pas de corriger les abus allégués. Il s’agit simplement d’un moyen de générer le plus de mécontentement possible dans la nation cible afin de provoquer le plus grand chaos et la plus grande perturbation possible, tout en contribuant au processus général de diabolisation de la nation concernée.

Comme l’a dit George Orwell, « La guerre n’est pas faite pour être gagnée, elle est faite pour être perpétuelle ».

À cet égard, la Russie et la Chine sont mises dans le même sac. Le pouvoir de la propagande ne s’est jamais démenti depuis les nazis. Les experts qui l’ont mise en œuvre ont compris que les esprits pouvaient être facilement manipulés si la propagande était suffisamment simpliste et répétée à l’infini.

C’est ainsi que nous avons Navalny en Russie, un fauteur de haine raciste et un autopubliciste égoïste dépeint à l’Ouest comme un amoureux de la liberté et un démocrate corvéable à merci, terriblement abusé par un État criminellement répressif.

C’est ainsi que nous avons droit à toutes les questions relatives à la Russie ou à la Chine qui peuvent être présentées de manière négative et utilisées sous une forme 100 % déséquilibrée et cynique pour susciter un maximum d’indignation en Occident et la même chose dans le pays visé, si possible.

À Hong Kong et au Xinjiang en Chine, une image totalement fausse est présentée par le biais d’activistes anti-chinois qui sont plus que disposés à créer, grâce à une très bonne rémunération des ONG américaines, des fausses alertes sur des atrocités odieuses qui n’ont jamais existé et n’existeront jamais. Ces rapports sont pris pour argent comptant par les élites et les médias occidentaux et diffusés, sans aucune vérification des faits, dans l’esprit vacant du public occidental et répétés ad nauseum par toutes les sources politiques et d’information les plus fiables. Un grand nombre de personnes leur font encore confiance, même après tous les mensonges qui ont généré la guerre, le chaos et l’affaiblissement de nations souveraines que nous avons connus dans le passé.

Les activistes qui détestent les nations et les systèmes de gouvernance en question sont d’excellents canaux qui placent les élites occidentales à distance des mensonges générés. Des personnes dont on ne peut se fier à l’exactitude de leur propre nom sont utilisées pour rédiger des rapports affirmant exactement ce que les élites occidentales ont besoin qu’elles affirment pour atteindre leurs objectifs. Et les médias occidentaux ne sont que trop heureux de rendre service en ramenant les faits fallacieux de ces rapports comme étant des vérités saintes et indiscutables et des réalités objectives.

De cette manière, les Etats-Unis et leurs alliés vont générer des conflits permanents sur une scène mondiale qui a désespérément besoin d’un plus grand degré de stabilité pour trouver une unité de buts face à la menace actuelle de la pandémie de Covid-19 et aux menaces futures telles que le changement climatique.

Ces nations alignées pour en détruire d’autres constituent une force de démolition violemment agressive, un poids lourd mortel qui crée la destruction là où il n’y a que des exigences et aucune diplomatie qui ne doit s’appliquer. Le niveau d’irresponsabilité affiché va au-delà de ce que les mots peuvent exprimer. Le résultat final ne peut être qu’un immense chaos, la mort, la misère et la destruction, plus grands que tout ce qui a été vu auparavant.

En regardant un monde à moitié en feu, le désespoir et la faiblesse rendant vulnérable à toutes sortes de menaces… les élites occidentales seront-elles consternées par ce qu’elles ont fait ?

Je prédis que non. Elles verront le déclin de tout ce qu’elles ont étudié, la faiblesse et le désordre inhérents à chaque nation qu’elles ont longtemps cherché à amener à cette condition, comme un succès.

Ceci fait, ils peuvent maintenant initier les dernières étapes de leur plan. En utilisant tous les moyens à leur disposition sur terre, sur mer, dans l’air et dans l’espace, ils vont alors affirmer leur volonté et imposer leur domination. L’objectif final, fixé après le 11 septembre, d’assurer la sécurité perpétuelle des États-Unis d’Amérique en éliminant toutes les entités qui ne sont pas en conformité avec les besoins des États-Unis, sera alors à leur portée.

 

 

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