Première donatrice civile, l’Union européenne, dont font partie certains francophones qui n’ont eu de cesse que d’insulter sur internet les Talibans, est mise à l’écart par Washington du règlement diplomatique final de la crise en Afghanistan.
En France, on hésite entre la douche froide et le camouflet. Les médias francophones se lamentent en disant « qu’après avoir été le principale pourvoyeuse d’aides civiles à l’Afghanistan, avant les Etats-Unis et le Japon, l’Union européenne (UE) a été, en quelques semaines, écartée par Washington du règlement de la crise afghane. Début mars, la Chine, la Russie, l’Iran, le Pakistan et l’Inde étaient cités dans le plan de la dernière chance d’Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain. En revanche, Bruxelles, l’Allemagne et un partenaire proche de l’UE, la Norvège, très investis sur le chemin de la paix afghane, ont été sortis du jeu diplomatique régional. »
» Ainsi l’UE n’aura-t-elle pas de représentant, jeudi 18 mars, lors d’une première relance, à Moscou, d’un processus de paix au point mort, réunissant des délégations de haut niveau du gouvernement afghan, des talibans, mais également l’envoyé spécial américain chargé du dossier afghan, Zalmay Khalilzad, et la Chine. L’ONU et la Turquie, sollicitées par M. Blinken pour organiser, en avril, d’autres rendez-vous destinés à restaurer la paix dans ce pays meurtri, n’ont pas non plus prévu d’associer l’UE. »
Soutien sous condition
Les Etats-Unis, qui ont signé, le 29 février 2020, sous la présidence Trump, un préaccord de paix avec les talibans à condition de quitter l’Afghanistan le 1er mai au plus tard, veulent maintenant forcer l’ensemble des belligérants afghans à accepter un gouvernement de transition réunissant les ennemis d’hier. Une condition rejetée, mardi 16 mars, par le président afghan, Ashraf Ghani, sous prétexte de vouloir la réaliser après l’organisation d’élections. Or, le document de travail des Etats-Unis, qui prévoit une nouvelle Constitution, exclut tout scrutin électoral avant l’issue des pourparlers de paix. Les talibans ont aussi exprimé leur « scepticisme » face aux propositions de Washington, et il y a de quoi.
En attendant, certains Français, continuent de s’interroger pour comprendre, pourquoi ils ne pourront rien tirer de leur attitude haineuse et raciste qu’ils ont largement manifesté pendant deux décennies contre l’Émirat Islamique d’Afghanistan, alors que ce dernier était bombardé militairement suite à une très large propagande de fausses accusations, au lendemain des attentats sous faux drapeau du 11 septembre 2001 aux USA et attribués à Oussama Ben Laden qui a clairement rejeté tout lien avec cette histoire et ceci avait d’ailleurs été confirmé par les plus hautes autorités de l’Émirat Islamique d’Afghanistan qui avait depuis longtemps saisi tous les moyens de communication de ce dernier et lui avait interdit toute activité politique ou militante. Ce qui avait obligé les services psychologiques et de propagande américains à fabriquer de fausses vidéos d’Oussama Ben Laden et de les diffuser régulièrement ensuite sur internet et dans les médias habituels pendant plusieurs années.