Depuis 700 ans, ce que Ibn Khaldoun avait prédit...
» Ibn Khaldoun « , pionnier de la sociologie, a écrit dans son célèbre préambule au XIVe siècle de l’ère chrétienne : » Quand les taxes augmentent, l’État se dirige vers sa fin « .
Et lorsque les États s’effondrent, les charlatans, les mendiants, les hypocrites et les imposteurs se multiplient,
ainsi que les scribes, les diseurs de bonne aventure, les chanteurs vulgaires et les poètes officiels,
les trompeurs et les imposteurs, les batteurs de tambour et les prétendus érudits…
Et ceux qui lisent les lignes de la main, les astrologues et les devins,
les flatteurs, les louangeurs, les calomniateurs et les opportunistes !
Les masques tombent, les choses se mélangent, l’estime se perd et les affaires sont mal gérées, les significations et les paroles sont confondues, la vérité se mélange au mensonge, le jihad au meurtre…
Lorsque les États s’effondrent, la terreur s’installe et les gens se réfugient dans les sectes…
Les merveilles et les rumeurs apparaissent, les amis deviennent des ennemis, les ennemis des amis, la voix du mensonge prend de l’ampleur et la voix de la vérité est étouffée, des visages sinistres apparaissent et les visages réconfortants disparaissent !
Les rêves disparaissent et l’espoir meurt, la solitude des sages s’accentue et les traits des visages disparaissent, l’appartenance à la tribu devient plus forte, l’appartenance à la patrie devient un type de délire…
La voix des sages se perd dans le bruit des orateurs et des fanfarons qui vantent leur appartenance, la notion de nationalisme, de patriotisme et de croyance, ainsi que les fondements de la religion, sont mal compris.
Les membres d’une même famille se soupçonnent de trahison, les rumeurs circulent sur la fuite d’un grand personnage, les complots et les conspirations se multiplient, les conseils fusent de partout.
Les initiatives surgissent des proches et des étrangers.
Le puissant médite sur son départ et le riche sur sa richesse,
tout le monde est en état d’alerte et d’attente,
la situation se transforme en projets d’émigrants,
le pays devient une gare, les pâturages où nous vivons deviennent des sacs,
les maisons deviennent des souvenirs et les souvenirs deviennent des histoires.
Que Dieu ait pitié d’Ibn Khaldoun et le fasse résider dans les vastes jardins du paradis…
Et glorifié soit Dieu, c’est la situation actuelle de la Libye, comme si Ibn Khaldoun avait prédit ce qui allait arriver dans ce pays, comme il l’avait mentionné dans son introduction.
Et moi, je dis : Malheur à celui dont l’esprit a devancé son époque.
Amitiés
Source : La page de Smaïn Bédrouni
Comment piller l’argent des contribuables de la C.E., sans que quiconque s’y oppose ?