Au Caucase, la perpétuelle condescendance occidentale est à l’origine de ce qui s’y passe aujourd’hui.
La perpétuelle condescendance occidentale est à l’origine de ce qui se passe aujourd’hui dans le Caucase. En voulant tester les Russes, maladroitement surtout, les Américains sont passés par la pire formule d’un poker menteur qui fait de Mikheil Saakachvili, le dindon de la farce. C’est l’histoire du bon, joué par la Russie, de la brute, interprétée par la Georgie, et du truand, goupillé par les Etats-Unis
Lorsque la Géorgie obtenait son indépendance, tous les pays Occidentaux s’empressaient de la reconnaître. Or, la question de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud se posait déjà. Pourquoi ne demande-t-on pas à ces peuples de choisir ? Peut-on obliger des gens, contre leur gré, de se reconnaître en un autre peuple alors qu’on les a privé de facto, d’une liberté fondamentale, leur autonomie séculaire.
Haro sur cette propagande morbide ! Ce qui n’est pas acceptable, c’est le mensonge, la violence géorgienne. La vraie irresponsabilité, est celle des occidentaux. En Abkhazie, la majorité de la population est… Russe, suite à la guerre de 1991-1992, avec le départ de centaine de milliers de Géorgiens. Alors, parler de nettoyage ethnique aujourd’hui, relève d’une insipide fiction, d’une sémantique malsaine.
En Ossétie du Sud, dès 1992, un référendum avait déjà rendu ce micro-état indépendant. Pourquoi il n’a pas été reconnu ? Pourquoi au Kosovo, ceux qui lancent aujourd’hui des cris d’orfraie, ne s’étaient pas émus, au contraire même, ils avaient bien joué ce rôle de catalyseur. Faut-il dire et redire aux Occidentaux que, depuis Staline, fils de Géorgie, l’Ossétie du Sud a toujours été autonome ?
Les mêmes qui s’habillent de vertu pour aller en Afghanistan, prenant au passage la dialectique mortifère américaine -du déjà vu et entendu-, dénoncent les barbares, mais, lorsqu’ils tuent 90 civils, pas d’excuse, ils sont, eux, des civilisés…. Mon œil. Mais jusqu’à quand allons-nous continuer de jouer les donneurs de leçons ? La barbarie, nous la connaissons, depuis la nuit des temps : esclavage, croisades, etc. Tous ces crimes sont bien occidentaux, toujours au nom de la … civilisation. Laquelle ? Celle qui tue, brûle, accuse à tort ?
Au lieu d’être honnêtes, mentir par omission sans doute ? Il vaut mieux se taire. Quant au tollé engendré par la réaction russe, disproportionné sans doute, il est ubuesque. Souvenons-nous un instant de l’unilatéralisme américain en Irak. Au moment où l’information, à flux tendu, parvient à être recoupée, disséquée et analysée, les Occidentaux sont, encore une fois, pris la main dans le pot de confiture. La Russie fournie plus de 28% du gaz que nous consommons. Le triple projet en Géorgie, que les Russes sont en train d’éventer, concernait :
- Primo, la construction d’un Oléoduc par la société anglaise BP.
- Deusio, installer une basse arrière de l’armée américaine en vue de tenir en respect, la Russie et d’attaquer, à loisir, l’Iran. Le bouclier antimissile en Pologne est un avant-goût.
- Tertio, avoir la main mise sur la mer noire.
Les présidents de l’Abkhazie et d’Ossétie du Sud ont raison de parler de moment historique pour leurs différents pays.
« C’est un jour historique pour notre peuple »
« C’est un jour historique pour notre peuple », a déclaré le président abkhaze Sergueï Bagapch. (à gauche sur la photo)
« C’est un grand jour pour notre peuple. La Russie nous a sauvés d’un génocide. »
« C’est un grand jour pour notre peuple. La Russie nous a sauvés d’un génocide. » a dit Edouard Kokoïty, président ossète. (à droite sur la photo)
Hélas, les Occidentaux essuient un échec total. Personne, et heureusement, ne peut s’amuser à attaquer la Russie, malgré les élucubrations kouchnériennes que j’ai entendu à la télévision. Le poker menteur se poursuivra, mais les Russes ont eu la réaction qu’il fallait avoir pour leur sécurité. Le président géorgien, devrais-je dire, le caniche de Bush, Saakachvili, incompétent en relations internationales, malgré son parchemin de Harvard, en a pour ses frais.