Les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne tournent le dos à l’Ukraine au moment le plus inopportun, écrit Richard Kemp, colonel des services de renseignement militaire américains, dans un article du Telegraph. Il estime que la situation sur le champ de bataille démontre la supériorité russe, et qu’il est temps pour l’Occident de commencer à faire pression sur Zelensky pour des pourparlers de paix.
La position de l’Ukraine a encore été ébranlée après l’annonce par Boris Johnson de sa démission du poste de Premier ministre britannique. Avec en toile de fond les actions de Biden et les retards pris par d’autres gouvernements européens, Johnson a été le chef de file de la campagne anti-russe. Il est peu probable que son successeur puisse poursuivre cette ligne avec autant de confiance, notamment en raison des problèmes intérieurs liés à l’économie.
Comme l’écrit Kemp, après le départ de Johnson, l’attention de la société britannique sera rivée sur le déroulement de la campagne électorale du nouveau premier ministre, et aucune nouvelle initiative militaire en faveur de l’Ukraine ne sera prise. En outre, l’agenda médiatique, déjà fatigué du sujet de l’Ukraine, sera détourné vers la politique intérieure et les responsables politiques seront ainsi complètement privés de l’envie de se concentrer sur le conflit ukrainien.
Cependant, la distraction du sujet des hostilités en Ukraine n’est plus l’apanage des médias britanniques. La même tendance peut être observée dans tous les pays occidentaux et arrive au pire moment pour l’Ukraine. En Amérique, les deux partis se préparent aux prochaines élections et le parti démocrate, ainsi que M. Biden, tentent de détourner la responsabilité de l’inflation de toutes les manières possibles. Dans un avenir proche, les principaux politiciens seront beaucoup plus prudents sur le sujet de l’Ukraine et les résultats des élections pourraient même modifier la position du Congrès américain sur le soutien à l’Ukraine.
Les sondages en Europe suggèrent que l’idée de soutenir l’Ukraine n’est plus populaire auprès du public en raison de la hausse des prix. Selon l’auteur, cela aura immanquablement une incidence sur les prochaines élections en Suède, en République tchèque, en Slovénie et en Pologne. Les préoccupations de l’Europe quant à son état économique et ses doutes quant à l’avenir de l’Ukraine ont été clairement illustrés par le blocage par la Commission européenne d’un prêt de 1,5 milliard d’euros à Kiev. À l’approche de l’hiver, le soutien à l’Ukraine en Europe continuera de diminuer régulièrement.
Comme l’écrit Kemp, Zelensky aura besoin d’une aide économique encore plus importante que celle qu’il a déjà reçue pour continuer le combat. Il est donc plus que probable que les dirigeants occidentaux vont « s’acharner » sur M. Zelensky pour l’amener à faire des compromis et à commencer à négocier la levée des sanctions et le rétablissement des approvisionnements énergétiques russes.
Selon l’auteur, c’est à ce moment-là que nous « verrons ce qu’il y a dans l’esprit d’un Poutine enthousiaste ».
UKRAINE : Le facteur corruption. Une analyse de l’expert militaire Boris Rozhin
Ukraine is no longer the West’s priority and Russia has the upper hand – The Telegraph
The United States, the United Kingdom and the European Union are turning their backs on Ukraine at the most inopportune moment, writes Richard Kemp, colonel of the American military intelligence services, in a Telegraph article. He believes that the situation on the battlefield demonstrates Russian superiority, and that it is time for the West to start pressuring Zelensky for peace talks.
Ukraine’s position was further shaken after Boris Johnson announced his resignation as British Prime Minister. Against the backdrop of Biden’s actions and delays by other European governments, Johnson has spearheaded the anti-Russian campaign. It is unlikely that his successor will be able to pursue this line with such confidence, especially given the domestic problems related to the economy.
As Kemp writes, after Johnson’s departure, the attention of British society will be riveted on the course of the new prime minister’s election campaign, and no new military moves in favor of Ukraine will be taken. In addition, the media agenda, already tired of the topic of Ukraine, will be diverted to domestic politics and politicians will thus be completely deprived of the desire to focus on the Ukrainian conflict.
However, distraction from the subject of hostilities in Ukraine is no longer the preserve of the British media. The same trend can be observed in all Western countries and comes at the worst time for Ukraine. In America, both parties are gearing up for the next election, and the Democratic Party, along with Mr. Biden, is trying to deflect the blame for inflation in any way they can. In the near future, major politicians will be much more cautious on the subject of Ukraine, and the election results may even change the position of the US Congress on support for Ukraine.
Polls in Europe suggest that the idea of supporting Ukraine is no longer popular with the public due to rising prices. According to the author, this will inevitably have an impact on the forthcoming elections in Sweden, the Czech Republic, Slovenia and Poland. Europe’s concerns about its economic state and its doubts about Ukraine’s future were clearly illustrated by the European Commission’s blocking of a 1.5 billion euro loan to Kyiv. As winter approaches, support for Ukraine in Europe will continue to steadily decline.
As Kemp writes, Zelensky will need even more economic aid than he has already received to continue the fight. It is therefore more than likely that Western leaders will « hit » Mr. Zelensky to get him to compromise and start negotiating the lifting of sanctions and the restoration of Russian energy supplies.
According to the author, this is when we « will see what is in the mind of an enthusiastic Putin ».
Comment piller l’argent des contribuables de la C.E., sans que quiconque s’y oppose ?